« Nous devions trouver un moyen de sécuriser les frontières et de gérer les migrations sans porter atteinte au contrat social et à l’État libéral lui-même », explique à Ian Urbina James F. Hollifield, expert en migration à l’Institut français d’études avancées.
Effrayée à l’idée de voir de nombreux dirigeants « populistes » et autres « extrémistes » arriver au pouvoir, Bruxelles s’active donc pour limiter la casse.
Pour « mettre fin au drame en Méditerranée », l’UE a donc aidé le GNA (Government of National Accord, gouvernement d’union nationale), qui dirigeait l’Ouest libyen, à renforcer ses frontières.
Un premier chèque de 42,2 millions d’euros est envoyé au GNA en 2017, pourtant toujours en guerre avec l’Armée nationale libyenne du Maréchal Haftar implanté à l’Est du pays.
Cette somme était destinée à aider Tripoli à « définir et déclarer » sa zone SAR (zone de recherche et de sauvetage). Mission accomplie: en 2018, la zone SAR déclarée par les autorités libyennes est officiellement reconnue pas l’Organisation maritime internationale, rappelle Le Monde dans une enquête.